Château de Staggia Senese

Le  château  était étroitement lié à Abbadia ad Isola et situé sur une route importante de la  Via Francigena . Les informations les plus anciennes sur la colonie remontent à l’année 994. Les premiers seigneurs du château furent les Lambardi, auxquels succédèrent les Soarzi et les Franzesi. Au cours des deux siècles suivants, l’ensemble se caractérise comme une véritable résidence fortifiée : dans le circuit des murs crénelés, une porte ouverte surmontée d’un arc en plein cintre et une grande tour quadrangulaire a été insérée, pour être identifiée comme un palais familial. 

Au XIIIe siècle,  Staggia fut attribuée au territoire de Poggio Bonizio : l’essor économique et politique de l’agglomération voisine et l’effet de la circulation des biens et des personnes sur la Via Francigena créèrent les conditions de l’épanouissement du centre. En conséquence, il y a eu une expansion de la population et un agrandissement du village. 

Après une alternance d’événements liés aux luttes entre Sienne et Florence pour le contrôle du territoire de la  Val d’Elsa , en 1361  Staggia fut cédée par les Français à Florence, entrant finalement dans la domination de la ville comme centre périphérique. Le château a été restauré avec l’érection de murs d’environ 7 mètres de haut autour du village, devenant ainsi une base stratégique pour d’éventuels raids contre Sienne. 

La forteresse présente aujourd’hui un plan subrectangulaire divisé en deux parties par un mur intérieur ; le mur comporte deux tours rondes situées au nord-ouest et au sud et une tour carrée du côté nord-est. Une quatrième tour, située à cheval sur le mur intérieur, est identifiée comme le Donjon. Les murs actuellement visibles, avec un circuit polygonal irrégulier, remontent à l’intervention florentine de 1431. Cependant, il ne reste aucune trace de la fortification siennoise de 1273, ni de celle que les Florentins construisirent un siècle plus tard. Le mur qui entoure un espace d’environ 300 m est presque entièrement conservé, à l’exception du court tronçon correspondant à la Porta Romana disparue. Les murs étaient entrecoupés de nombreuses tours : actuellement onze sont visibles.