Ile Pianosa

Pianosa possède son propre trésor archéologique, représenté par les catacombes qui racontent l’histoire de la civilisation chrétienne : il s’agit d’un complexe monumental datant des IIIe et IVe siècles après J.-C., lorsque les prisonniers chrétiens, victimes de la persécution impérialiste, étaient condamnés à travailler dans les carrières de tuf de l’île. Grâce à de récents travaux de restauration, le public pourra bientôt les visiter. Depuis la belle Cala Giovanna, on arrive aux seuls vestiges romains de l’île, les thermes et la villa d’Agrippa. Les thermes d’Agrippa ont récemment fait l’objet d’une restauration par la Surintendance archéologique de Toscane et sont donc ouverts au public.
Visites expérimentales avec un nombre limité de visiteurs jusqu’à un maximum de 100 personnes par jour.
De la colonie pénitentiaire de haute sécurité à l’oasis naturelle.
Entièrement incluse dans le parc national de l’archipel toscan, il n’a jamais été possible de visiter cette île aussi interdite que non contaminée.
Le strict respect de l’environnement est exigé pendant la visite.

L’île de Pianosa fait partie de la commune de Campo nell’Elba, elle se trouve à 14 km de Marina di Campo, a un périmètre de 26 km, une superficie de 10,2 kilomètres carrés, l’altitude maximale est de 29 mètres à Punta Brigantina et au Belvédère (mais l’îlot de Scola a une hauteur de 32 m).
Depuis 1996, l’île et, depuis 1997, la mer de Pianosa, d’une superficie d’un mille marin, font partie du parc national de l’archipel toscan.
L’île est une formation plate de roches sédimentaires et d’accumulations de coquillages qui contiennent de précieux fossiles marins.
Le long de la bande côtière, la végétation de maquis bas est caractérisée par le genévrier de Phénicie, le ciste, le myrte et le lentisque ; l’intérieur du territoire, subdivisé par de superbes murs en pierre sèche, présente plutôt des oliviers résiduels et des étendues de garrigue où les herbes sauvages ont remplacé les cultures herbacées : rappelez-vous le dicton elbanais “ça me coûte plus cher que l’orge de Pianosa” pour évoquer le labeur de ceux qui ont habité et travaillé ici.
Les espèces d’arbres sont rares : quelques spécimens de chêne vert, mais surtout des arbres d’alignement d’eucalyptus et de rares forêts de reboisement de pin d’Alep.
L’avifaune sédentaire et migratrice est importante : on peut voir voler la huppe fasciée, la perdrix rouge, le guêpier, le faucon pèlerin et le faucon crécerelle ; le long des côtes, on note une présence importante de la rare mouette corse, du pluvier morillon et du puffin cendré. Des groupes de dauphins peuvent souvent être vus nageant dans les eaux pures du Sanctuaire international des cétacés.
En arrivant au village, nous sommes accueillis par l’architecture particulière du petit port de Pianosa, commandé par Ponticelli, l’un des premiers directeurs de la prison, mais le Fort Teglia, un bâtiment historique de l’époque napoléonienne, a également beaucoup de charme.

Toute l’île, après la fermeture de la prison, est en train de se transformer complètement, c’est pourquoi la visite de la ville est organisée dans le cadre d’une visite environnementale guidée (il est absolument interdit de s’éloigner du chemin et/ou du guide).
Les catacombes (datant probablement de la fin du IVe siècle après J.-C.) ont été restaurées : tout le monde espère que l’installation prévue d’une communauté monastique bénédictine sur l’île permettra de visiter cet incroyable patrimoine religieux et culturel.
Un sentier balisé mène à la belle plage de Cala Giovanna, la seule zone où la baignade est autorisée.
La promenade le long de la plage de Cala Giovanna nous permet d’arriver derrière les vestiges des thermes d’Agrippa, un intéressant complexe thermal datant du Ier siècle après J.-C., faisant partie d’un plus grand établissement romain, aujourd’hui complètement restauré.
La visite de la zone située au-delà du mur d’enceinte de Dalla Chiesa n’est possible que sur réservation. L’île de Pianosa est un territoire fragile d’une extrême beauté. Respecter l’environnement, le territoire et la mémoire de ceux qui y ont vécu est un grand devoir éthique pour nous tous.
Chaque ressource naturelle d’une petite île est un bien précieux et chacun d’entre nous peut contribuer à faire vivre Pianosa : n’abandonnez pas de déchets, ne ramassez pas de plantes, ne maltraitez pas d’animaux, ne ramassez pas de pierres ou d’objets et vous contribuerez à la renaissance de l’une des plus belles îles d’Italie.